Quand vous lancez un projet, la question du choix du prestataire e-commerce peut être un véritable casse-tête. En théorie, c’est simple : vous définissez votre cahier des charges, vous lancez une consultation, vous recevez des devis, vous comparez ces devis, et vous choisissez votre champion 😉
Après plus de 10 ans dans ce métier et avec sept sites e-commerce, je peux vous le dire : la réalité est bien différente !
Définir le cahier des charges
La théorie, c’est que vous allez lister vos besoins. Alors, vous pouvez faire ça dans un beau document Word, Excel, Google Sheet ou sur un bon vieux cahier à ligne…
Mais dans les faits, depuis quelques années, sur les gros projets, les agences web ne se lancent plus dans un devis détaillé au forfait sans vous avoir fait payer la rédaction d’un cahier des charges au travers d’ateliers. Hé oui…
La consultation de prestataires e-commerce
À ce stade, vous avez donc votre (magnifique) cahier des charges et vous allez l’envoyer à, disons, trois prestataires e-commerces.
En théorie, vous allez recevoir trois devis. Dans les faits, seulement un tiers vous répondront (dans le meilleur des cas). Donc, je vous conseille de lancer une consultation assez large. Ne vous limitez pas aux agences qui sont dans votre zone géographique.
Le temps que vous passerez avec ces prestataires n’est pas anodin. Et cette phase peut s’avérer très chronophage…
Les devis
Vous êtes ravis parce que vous avez reçu trois devis que vous allez pouvoir, en théorie, comparer.
Mais les devis seront difficilement comparables, car ils ne couvriront pas toujours les mêmes périmètres. Tout simplement parce que certains prestataires n’ont pas toutes les compétences et qu’ils vont exclure certaines fonctionnalités du cahier des charges… ou alors parce que certains vont vous proposer un devis au forfait (1 projet = 1 devis avec un coût fixe précis), et d’autres, un devis au temps passé (en mode régie avec un taux horaire).
Mon conseil : vous devez FUIR les devis au temps passé si vous êtes en mode projet ! Bien sûr pour la maintenance, c’est différent.
Un devis au forfait, c’est un devis qui dit : pour faire “ça”, il faut payer X €.
Un devis en régie (ou au “temps passé”), c’est un devis qui dit : mon taux horaire, c’est X €. Et, à l’oral (rien dans le contrat ou dans le devis), le prestataire e-commerce vous dit que pour faire “ça”, il faut compter environ X heures. Et que, bien sûr, “vous n’avez aucun soucis à vous faire”. Mais rien ne les engage. Et il est possible que, au final, il y passe 3 fois plus de temps que prévu… ce qui signifie un coût multiplié par trois pour vous… Et accessoirement, un livrable qui arrivera bien plus tard que prévu.
Et pour faire passer le tout, le prestataire vous dira qu’il va travailler en mode “agile”.
Mon conseil : vous devez FUIR la méthode agile !
Les prestataires qui proposent un devis au temps passé essaient de fuir leur responsabilité, bien souvent parce qu’ils ne sont pas sûrs d’eux et de leurs compétences (ou de la compétence de leurs salariés).
Le problème, c’est qu’il est de plus en plus difficile d’avoir des devis au forfait, car les prestataires ne veulent pas prendre le risque de se planter dans le devis… Donc, ils font supporter le risque côté client !
Les prestataires ne sont pas sûrs d’eux parce que non seulement les technologies évoluent très vite, mais en plus, les développeurs ont la bougeotte ! Ils sont chassés et vont très vite au mieux disant…
Un seul prestataire e-commerce ou plusieurs ?
Vous vous posez probablement plusieurs questions existentielles et notamment, est-ce qu’il vaut mieux une grosse agence, un petit indépendant ou même un développeur salarié.
Un développeur salarié est très difficile à fidéliser, car, comme évoqué plus haut, les développeurs ne sont pas très fidèles parce que ce sont des métiers en tension. Mais surtout, un seul développeur, même full stack, ne pourra pas connaitre toute la chaine : il ne pourra pas développer en python, maitriser l’hébergement, connaitre les règles du SEO, etc.
Vous vous dites qu’une grosse agence est plus sécurisante parce qu’il y aura “toujours quelqu’un pour régler les problèmes”. Dans les faits, dans l’agence, il y aura UNE personne en charge de votre projet, et, quand elle sera en vacances, votre projet sera en stand by. Mais il y aura toujours effectivement quelqu’un pour régler un éventuel GROS problème si votre site tombe.
Un indépendant coûte moins cher qu’une grosse agence. C’est un fait. Vous vous dites que, s’il est en vacances et que votre site est en vrac, vous serez dans la m***e. Dans les faits, je vous rassure, les indépendants assurent toujours un service minimum même pendant leurs vacances ! Mais une personne seule ne pourra jamais, comme évoqué plus haut, connaitre toute la chaine numérique : un full stack ne maitrise jamais tout !
Vous vous dites peut-être aussi qu’il vaut mieux choisir un prestataire “bien de chez nous” plutôt qu’un prestataire “off shore“… croyez-moi, il y a des abus partout…
Si vous décidez de travailler avec une seule agence, ils auront tendance à mettre les problèmes sous le tapis… voire à vous les cacher pour ne pas être mis face à leur responsabilité pour les résoudre !
Si vous décidez de travailler avec plusieurs personnes ou structures, il faudra être vigilant, car ils auront tendance à se renvoyer la balle en cas de problème : “ce n’est pas moi, c’est lui”. Donc, il va falloir être technique et ne rien lâcher.
Avec qui travaillons-nous ?
Nous avons fait le choix de travailler avec plusieurs prestataires et à ce jour, nous travaillons avec :
- Une agence qui développe nos sites et en fait la maintenance
- un infogérant pour l’hébergement
- Un freelance
- Un expert SEO
En conclusion
Un jour, j’irai vivre en théorie, parce que, en théorie, tout est simple.